Un groupe qui porte le nom de Serpent, et qui illustre son album par
un loup criant à la Lune, alors qu’une étoile filante semble se diriger
sur un arbre, unique vestige d’un paysage réduit à sa plus simple
expression (la Linéa comme inspiration) doit être un groupe qui ne se
perd pas en conjecture pour donner de la cohérence à tout va. Non
Serpent fait plutôt dans le minimalisme, sauf quand il s’agit de couvrir
le bruit d’une tronçonneuse chargée de découper le dernier arbre dans
un paysage. Nos deux acolytes, Jospin et Emmanuelli (pourquoi ne pas
avoir choisi Éléphant pour un hommage encore plus appuyé au Parti
Socialiste) font dans rock garage, ne s’obstruant pas la vie avec des
décorations futiles, frappant un grand coup dans la masse, s’arrangeant
avec les fragments en les modelant le plus simplement et directement
possible. Il en découle des morceaux sans fioritures, mais avec une
énergie communicative (comment ne pas être emballé par une chanson au
titre aussi bon et imparable que « Wowowo »).
Jusqu’au boutiste dans l’art de manier l’humour sans être des pitres (Face A et Face B sur un CD !) ils ne tombent jamais dans la singerie (mais ce sont des serpents !) consistant à imiter les innombrables duo rock garage dont certains font maintenant les illustrations sonores dans les stade de ballon aux pieds.
Mieux encore, on pourrait presque penser à du Kassav qui aurait délaissé le ti punch pour des substances plus inflammables sur « Animal Style », on pourrait se croire dans un train fantôme aux rails défoncés sur « The First Man », train duquel nous sortirons en formant une chenille (pourquoi pas un serpent ?). Le duo pourra alors franchir le pas de la sècheresse (un serpent nous vous disons) via un « I’m Waisting you » ouvrant le dernier titre, le définitif « I Don’t Give a Damn », pièce d’orfèvrerie qui trouverait sa place dans le « One Foot in the Grave ».
Super Apes (quelle ménagerie un singe maintenant !!!) continue sont travail de défrichage dans l’underground breton, sans jamais chercher à faire rimer alternative avec snobisme, sans tomber dans la pose. Chez eux nous avons compris que le soufflé si il était un plat bien sympathique, il finissait toujours par retomber. Alors comme chez Super Apes l’alchimie n’est pas dans les compétences du label, il se charge de défricher, même quand tout semble incultivable, car nous le savons tous l’éducation ne fera pas tout. Serpent est un nouvel exemple de cette politique (mot évident quand on chapote un groupe aux commandes desquelles trônent Emmanuelli et Jospin), faire pousser des graines sans tuteur ni chargée de mission au ministère des espaces verts, attendre la récolte, et cuisiner avec les moyens du bord, mais toujours avec l’amour de la saveur. Laissez vous mordre, et ensuite croquer dedans.
VOIX DE GARAGE :
Jusqu’au boutiste dans l’art de manier l’humour sans être des pitres (Face A et Face B sur un CD !) ils ne tombent jamais dans la singerie (mais ce sont des serpents !) consistant à imiter les innombrables duo rock garage dont certains font maintenant les illustrations sonores dans les stade de ballon aux pieds.
Mieux encore, on pourrait presque penser à du Kassav qui aurait délaissé le ti punch pour des substances plus inflammables sur « Animal Style », on pourrait se croire dans un train fantôme aux rails défoncés sur « The First Man », train duquel nous sortirons en formant une chenille (pourquoi pas un serpent ?). Le duo pourra alors franchir le pas de la sècheresse (un serpent nous vous disons) via un « I’m Waisting you » ouvrant le dernier titre, le définitif « I Don’t Give a Damn », pièce d’orfèvrerie qui trouverait sa place dans le « One Foot in the Grave ».
Super Apes (quelle ménagerie un singe maintenant !!!) continue sont travail de défrichage dans l’underground breton, sans jamais chercher à faire rimer alternative avec snobisme, sans tomber dans la pose. Chez eux nous avons compris que le soufflé si il était un plat bien sympathique, il finissait toujours par retomber. Alors comme chez Super Apes l’alchimie n’est pas dans les compétences du label, il se charge de défricher, même quand tout semble incultivable, car nous le savons tous l’éducation ne fera pas tout. Serpent est un nouvel exemple de cette politique (mot évident quand on chapote un groupe aux commandes desquelles trônent Emmanuelli et Jospin), faire pousser des graines sans tuteur ni chargée de mission au ministère des espaces verts, attendre la récolte, et cuisiner avec les moyens du bord, mais toujours avec l’amour de la saveur. Laissez vous mordre, et ensuite croquer dedans.
[Gérald De Oliviera]
Serpent c’est du pur rock garage, et ça vient du Nord-Finistère. To Be An Animal est leur premier album sous ce venimeux patronyme…(On écoute encore les Futurs Vieux avec plaisir)…Il sort sur le talentueux label Super Apes.
14 chansons en forme de projectile, qui envoient sans fioriture, mais
avec un sens assez exceptionnel de l’efficacité. Des compositions
brûlantes, à l’os, possédant quelque chose en plus qui les propulse bien
au-dessus du lot. Un disque frontal et primitif, aux nuances
classieuses. Désinvolte, un son pourtant calibré au millimètre…Un rock
détaché, sensible, mordant. Disponible depuis février 2015…
[Yan Kouton]
VOIX DE GARAGE :
Premier album de ce jeune trio du nord
entre Indie Garage Rock et Post Punk selon une recette qui fait mouche en 2015.
Un petit côté bricolo branleurs bien dans
l’époque mais en un peu plus dense que la concurrence, grâce notamment une
sorte de musique qui oscille entre un Wire versant Pop et un Guided By Voice
avec beaucoup de substance Garage dedans. Enfin ils ont un son de guitare
joliment incisif.
14 chansons en 32 mn on m’amuse pas le
terrain chez Serpent, mais on ne joue pas vraiment tout à fond, simplement on
retransmet l’urgence, l’agitation et la diversité de notre temps.
Très bon, et même assez supérieur à la
concurrence !
[Bertrand Tappaz]
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