Platformer Performer, le dernier album de Vania De Bie-Vernet a été finalisé pendant les deux premières semaines du confinement lié au Covid-19 à partir d'ébauches enregistrées en décembre 2019.
L'occasion pour Vania de décrire son processus créatif.
L'occasion pour Vania de décrire son processus créatif.
"Présentes de manière parcimonieuse dès Musique de mer (clin d’œil à Sheet Music de 10cc, doublé d'un jeu de mot quelque peu hum hum) mon premier album solo sorti sous le pseudonyme Bachbullbyrd, les influences de la musique Nigériane et d'Afrique du sud se sont affirmées plus nettement depuis ses 3 dernières années. Les "déclinaisons" occidentalisées qui m'intéressaient à mes débuts chez Can (post Damo Suzuki), Talking Heads (Remain in the Light), Brian Eno (Before and After Science), Paul Simon (Graceland) et entre autres le King Crimson des années 80 sont devenues au fur et à mesure de mon parcours musical de véritables idées fixes.
Sans rentrer dans les détails, la confection de mes albums, depuis le virage moins purement électronique, commence toujours par un jeu d'esprit consistant à l'élaboration, la création de ce que dans les années 70 on appelait un "super groupe". De cette manière et en fonction de mes obsessions du moment, je me plais à imaginer ce que donnerait le résultat de sessions d'enregistrements de ces groupes inventés.
C'est de cette manière que se confectionnent mes premières ébauches et démos ; grossièrement ça donne quels résultats si, par exemple, on met Ryuichi Sakamoto, Adrian Belew, Jaki Liebezeit et Percy Jones dans la même pièce tout en y incorporant des clins d’œils, ça et là, aux sonorités présentes dans les animés japonais de la fin des années 80 (dont les compositeurs employaient massivement le synthétiseur Roland D50, dont le clone récent le D05 est utilisé dans Platformer Performer).
C'est de cette manière que se confectionnent mes premières ébauches et démos ; grossièrement ça donne quels résultats si, par exemple, on met Ryuichi Sakamoto, Adrian Belew, Jaki Liebezeit et Percy Jones dans la même pièce tout en y incorporant des clins d’œils, ça et là, aux sonorités présentes dans les animés japonais de la fin des années 80 (dont les compositeurs employaient massivement le synthétiseur Roland D50, dont le clone récent le D05 est utilisé dans Platformer Performer).
Il s'agit d'une démarche où la mélomanie et l'activité de musicien se mélangent dans un but qui n'est pas à proprement nostalgique mais où le caractère ludique singeant la mécanique des jeux de rôle devient le moteur de création. Il s'agit en quelque sorte d'une version musicale du phénomène de Fan Fiction ; ce qui explique par ailleurs le non usage d'échantillons tirés de musiques pré-existantes, ce qui place ce projet dans autre chose que du collage mais plutôt dans un exercice de style où le plaisir revient à recréer certaines caractéristiques de la musique d'époque grâce aux instruments virtuels comme addictive drums dont les possibilités de customisation sont quasiment infinies.
Pour illustrer le propos certains remarqueront que des parties de batterie semblent être jouées par Stewart Copeland mais sur le kit de batterie de Kevin Godley. Ce type d'exemple est présent sur l'ensemble des morceaux de mes 2 derniers albums, sans que le plaisir d'écoute, je l'espère, ne soit amoindri pour ceux qui pourraient ne pas repérer les "easter eggs". C'est finalement sur ce canevas que s'ajoutent au fur et à mesure des parties musicales plus personnelles et moins hommages qui évitent, je le crois, de tomber dans ce qui pourrait ressembler à un effet Tarentino. "
Vania De Bie-Vernet, le 08/04/2020
Flashbulb Memory et Platformer Performer ont été publiés sous licence Creative Commons (CC BY-NC-ND).
Platformer Performer est accessible en téléchargement à prix libre (c'est à dire potentiellement gratuit !!!).
!!! Feel Free To Download !!!
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