La vision et les sensations sont horribles. Imaginez-vous utilisant
le rabot professionnel de votre voisin ébéniste, afin d’affiner la peau
d’un de vos congénères !!! C’est par cette porte d’entrée que seuls les
fans du gore trouveront engageant que John Trap nous accueille, pour la BO d’un film imaginaire, combinant les inspirations de l’évêque de l’Église de la petite Folie avec l’univers des films de John Carpenter et de James Cameron par l’entremise de son compositeur le plus marquant Brad Fiedel.
Disque tout aussi inquiétant qu’attirant (on ne saute aucune plage,
ce qui sur un disque qui en compte 22 est une prouesse,) il sort
évidemment sur le label ami Super Apes, véritable
institution du bizarre beau. Ici l’électronique et l’électricité ne se
font pas face, mais elles se combinent pour nous happer, nous trainant,
mais jamais de force dans une spirale quasi infernale, sans le moindre
ajout de la moindre facilité rythmique. Il faut pouvoir par exemple
écouter « It’s just a forest » sans allumer toutes les lumières
de la maison, sans demander si quelqu’un peut venir. Il faut expliquer à
son entourage que l’écoute de « Knives » ou de « The Tent » ne sont pas des tentatives pleines de sous-entendus pour le forcer à réaliser une tâche que personne ne souhait faire.
"Carpentry" est le disque d’un fan, qui rend le plus beau des
hommages, créant un monstre musical fascinant pour mieux parler et
retranscrire un univers. Une réussite à sang pour sang.
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